Un désir d’enfant obsessionnel

Depuis très jeune, j’ai cette fibre maternelle.

En primaire pendant la récréation, j’allais aider les maternelles à s’habiller. En grandissant, je fis beaucoup de baby-sitting. J’aimais vraiment jouer la petite maman. Du coup, c’est tout naturellement que j’ai fait un BEP carrières sanitaires et sociales dans le but de travailler avec des enfants. Cette envie de devenir maman est très présente en moi et depuis très jeune.

Je me souviens même à mes 16 ans, avoir demandé à mes parents. « Si je tombe enceinte comment vous réagirez ? » C’est pour vous dire, comment cette envie de devenir maman était bel et bien présente.

Après mes études, j’ai enchaîné avec un poste en crèche. C’était une très belle expérience. Ce n’était pas mes enfants, bien entendu mais il y avait tellement d’amour, de rire et parfois des pleurs. J’aime cet univers enfantin, ou le jeu est constant pour un apprentissage en douceur.

Puis j’ai voulu devenir maman à mon tour. J’ai finalement quitté mon poste, car ça m’était difficile de voir tous ses enfants ainsi que toutes ses mamans enceintes, alors que moi, je n’y arrivais pas. Cette envie de devenir maman devenait une obsession.

Après plusieurs mois d’essai, rien ne se passe. J’enchaîne les tests de grossesse et les désespoirs.

Après 9 mois d’essai, des règles toujours irrégulières, je commence à m’inquiéter. Je consulte donc une sage-femme. Elle m’ausculte et me prescrit une échographie des ovaires. Le diagnostic tombe, j’ai le syndrome, des ovaires polykystiques. C’est la douche froide, je fais plein de recherche sur Internet alors que tout le monde me déconseille de le faire. Oui, sur Internet, on trouve souvent le pire.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Il peut entraîner des troubles de la fertilité, ainsi que des complications métaboliques. À ce jour, il n’existe pas de traitement spécifique, ni même de vraie explication à la cause.

En soi, nous sommes de plus en plus de femmes à avoir, ce syndrome est de nombreuses femmes arrivant à devenir maman malgré ça.

On me conseille, une maternité pour un parcours FIV, mais le délai d’attente est de 6 mois. Le temps est long, très long. Je doute, je me remets en question, je culpabilise. « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ». À chaque annonce de grossesse, je pleure. J’ai l’impression de voir des femmes enceintes de partout. Ça devient obsessionnelle.

Entre-temps, je change de travail, on a de nouveaux projets avec mon conjoint. Nous allons construire la maison de nos rêves. On enchaîne, les démarches administratives pour l’achat et la construction. Ça prend des mois et pendant ce temps-là, ma tête est tellement remplie que je pense moins au projet bébé. Les fêtes de fin d’année passent et me voilà mi-janvier. Je commence à avoir des drôles de douleurs à la poitrine comme des points, je pense avant tout à des problèmes cardiaques. Je discute avec des copines, déjà mamans et parmi elle, une me dit avoir eu les mêmes symptômes. Je file au magasin, j’achète un test. Je fais donc ce fameux test de grossesse. Ces minutes étaient éternelles. Le verdict tombe. J’étais entre la joie et la peur. Nous Étions chez mes parents, le temps de la construction, les travaux viennent juste de commencer.

C’était la panique dans ma tête. Il m’a fallu quelques jours pour réaliser la chance.

echographie

Tout ça pour vous dire, que tout est possible. Le mental est souvent l’élément de blocage.

Si cette histoire peut vous faire déculpabiliser ou vous donnez un minimum d’espoir, je serai ravie.

En tout cas, les filles ne baissaient jamais, jamais les bras. 

Bisous